Machinerie bâtie, cœur de ville foisonnant. La complexité de l'appréhension de la ville de Bruxelles réside sûrement dans l’accumulation de ses couches désordonnées. Le site de projet se base sur cette richesse existante, sur un captivant chaos aux potentialités paraissant infinies.
Au cours des années à venir, l’hypercentre de la ville de bruxelles va tendre à plus de mobilité douce, questionnant le rôle de la voiture et donc des infrastructures prévues à leurs effets. Les structures de béton hors sols seront les premières à devenir obsolètes, interrogeant sur leurs reprogrammation.
Le projet se connecte ici à un anachronisme pragmatique, connectant une réalité d’un futur proche à un besoin actuel, celui de la relocalisation et de l’agrandissement d’une école de cinéma, aujourd’hui située à proximité du site de projet, sur la Rue Antoine Dansaert.
S’établit ainsi une continuité avec les recherches menées au cours de la thèse de master, Dés.ordre(s), qui tentait de confronter la discipline savante de l’architecture au phénomène non savant du désordre, résidant dans le banal. La thèse cherchait ainsi à explorer les potentialités du désordre comme moteur projectuel, tout en tentant d’en comprendre les limites, un tant soit-elles temporelles, que physiques ou intellectuelles.
Dans le cas de la réhabilitation du parking Le Page à Bruxelles, l’immense ossature existante implique une contrainte majeure, l’absence de lumière en son sein, à l’origine de l’organisation des différents programmes autour du volume de la cage d’escalier, processeur central et noyau entropique de l’école.