Situé dans la plaine du Rhône, le camping Robinson compte quelque 250 résidents. A l’origine destiné à une occupation saisonnière touristique, il est devenu un quartier d’habitation. Cependant, les règles de l’aménagement du territoire interdisent de vivre en camping à l’année. S’ensuit une série de tensions exacerbées par la proximité et la dégradation de certaines constructions. Le projet propose une transformation du Robinson en un camping coopératif pérenne, où il sera possible de demeurer à l’année et de cohabiter avec les touristes. La coopérative devrait permettre de créer un fonds de transformation et d’obtenir un éventuel soutien étatique. Elle correspond aussi à la philosophie de vie des campeurs permanents qui choisissent un habitat minimum mais disposent d’espaces partagés. Basée sur un diagnostic de l’existant, une stratégie de transformation est mise en place qui intervient sur les espaces partagés, la mobilité, le paysage et la morphologie. Deux bâtiments publics marquent les entrées nord et sud, délimitent l’aire touristique et invitent à une promenade le long d’une allée pavée ponctuée de pavillons communautaires. Le tissu actuel est progressivement remplacé par un nouvel habitat minimal et modulaire qui apporte plus de qualité de vie tout en conservant les strates de bâti les mieux ancrées. Chaque nouveau logement, construit avec des panneaux préfabriqués et des matériaux locaux, dispose d’éléments personnalisables à l’image de l’existant.