La région du Haut-Valais présente une grande variété de paysages: glaciers, infrastructures hydro-électriques, villages, pâturages et régions urbanisées. Entre ces figures territoriales, l’eau agit comme une structure forte sous des formes dont les lits ont été largement modifiés. Les zones urbaines témoignent de ces transformations alors qu’elles tournent le dos aux affluents qui traversent leur tissu. Le projet se concentre sur l’agglomération de Brig-Viège-Naters, zone largement urbanisée et moteur économique de la plaine du Haut-Valais, où cohabitent plusieurs typologies industrielles, résidentielles et culturelles. Face aux changements climatiques, le Valais est particulièrement exposé à des phénomènes extrêmes. Alors que les sommets alpins se liquéfieront, la plaine du Rhône sera la cible de variations qui auront pour effet de provoquer des vagues de chaleurs répétées. Sans négliger l’importance des infrastructures hydrauliques fortes qui supporteront le virage climatique de cette région, le projet propose l’introduction d’une infrastructure faible qui complémente et participe à un maillage élargi. Il exploite les surfaces de la ville et se déploie au sein de structures urbaines dans le but d’y ralentir les eaux, faciliter leur infiltration vers la nappe et développer un couloir de fraîcheur à même le tissu urbain. Prenant acte de la figure topographique du cône de déjection qui cadre ces villes, le projet considère le sol et ses surfaces comme lieu d’intervention.
