4 Août 2020, l’explosion dans le port de Beyrouth laisse derrière elle des centaines de milliers de familles sans logement et un paysage en ruine. Parmi les décombres, dans le quartier de Karantina, les habitants sont menacés d’expulsion et le secteur risque de subir une gentrification. Après une telle catastrophe vient la question de la reconstruction et des moyens mis en œuvre pour y parvenir. Ce projet propose une approche sensible, attentive à la culture, à l’identité du lieu et aux besoins des habitants tout en portant une attention particulière à la durabilité. Il ne s’agit pas d’une simple reconstruction physique, mais de la recherche d’une résilience pour redonner vie à Karantina. Pour cela, la création d’un réseau de parcs, reliés par une voie verte, vient unifier l’ensemble du quartier. Les friches abandonnées se voient ainsi végétalisées et l’activité du quartier relancée qui abritera des nouveaux logements, commerces, espaces communs et artisanaux. Les matériaux de cette reconstruction sont présents au cœur des débris. Trier, recycler, réemployer deviennent des opportunités pour parvenir à se relever. Ainsi les gravats d’hier permettent la construction d’aujourd’hui. Il en résulte une architecture chargée d’histoire qui dialogue avec le tissu urbain existant et tire parti du climat méditerranéen pour répondre aux différents besoins. Cette catastrophe nous aura permis de mieux reconstruire et de poser les bases d’une communauté plus durable, plus sûre et résiliente.