Le territoire des rives du lac et le site de Bellerive sont des espaces privilégiés de Lausanne. Ils sont animés par des activités culturelles et de loisirs. Le Léman est un repère géographique et le parcours lacustre offre un panorama grandiose. La promenade au bord de l'eau est à ce jour fragmentée. L'usager est contraint de longer un grand vide territorial de plus de 40'000 m intégrant la place de Bellerive. Durant l'été, la piscine est un obstacle. Redessiner un parcours fluide et continu pour le promeneur, développer une passerelle reliant la ville au lac et revitaliser l'héritage industriel du chantier naval de la C.G.N. par une proposition culturelle, constituent les enjeux du projet. Le site est investi par des événements ponctuels en lien avec les arts vivants mais demeure un no man's land. C'est un défi que de donner un nouveau visage à ce lieu en proposant un métissage d'activités et diverses expériences scéniques dans des espaces où spectateurs et acteurs se confondent. Dans une approche contextuelle, les choix architecturaux induisent la réorganisation des volumes existants et l'implantation d'un contain-art destiné à accueillir la Collection suisse de la danse ainsi que des espaces pour des performances artistiques. L'empreinte à Lausanne de Maurice Béjart et l'inspiration de Boris Charmatz, célèbre danseur et chorégraphe français, influencent les choix architecturaux où l'éphémère côtoie le pérenne, l'expérimental le patrimonial.