Basé sur un travail théorique traitant de la multiethnicité sur un même territoire, le projet cherche à rassembler des peuples pour une nouvelle cohabitation, initiée par l'architecture, et s'appuyant sur la culture et le sport. Le projet s'implante sur le site de la gare désaffectée qui a laissé un vide spatial bien desservi et à proximité du centre-ville. Les traces laissées par l'ancienne affectation dessinent un parc public, qui devient un espace de rassemblement à l'échelle de la ville mais aussi du pays, grâce à la gare réactivée, génératrice de flux importants. Le parc devient la colonne vertébrale du projet, autour duquel viennent s'articuler des programmes publics. La conception d'un pôle culturel, composé principalement d'un grand théâtre, art dramatique ancré dans la culture locale et éradiqué avant la guerre, est pertinente. Le bâtiment profite de la hauteur de la cage de scène du théâtre pour devenir le nouveau signal d'une ville à constructions basses. L'orientation du bâtiment offre aux foyers une relation plus intime et privilégiée avec la rivière qui traverse la ville. Un nouveau stade de football pallie les infrastructures sportives désuètes. Il se rattache à la nouvelle gare, routière et ferroviaire, afin d'optimiser son accessibilité. Le stade est semi-enterré afin de suivre les gabarits bas de la ville, et couvert par une structure indépendante qui s'étend sur l'espace public et la gare.