Métropole économique et politique du pays, la ville de Dakar est victime de son attractivité et s'étouffe peu à peu. Dépassée par sa densification accélérée, elle ne montre que des traces d'un passé colonial non restauré et d'une extension urbaine perpétuelle qui repousse les limites de la ville. Le projet requalifie un ancien Palais de Justice situé sur une pointe oubliée au Sud de la ville. Ne répondant plus aux besoins actuels et ayant subi des dégradations importantes dues à un drainage insuffisant, l'édifice colonial est abandonné depuis plus de 30 ans. ; La réponse architecturale consiste à réanimer le bâtiment en l'entourant d'un socle de programmes publics. L'intervention tente de redynamiser le quartier, entraînant ainsi une densification de la presqu'île à long terme, et de protéger un programme introverti. Le socle réinterprète le système de claustras préfabriquées en béton armé existant. Son enveloppe se traduit par un filtre climatique et visuel, qui gère l'évacuation problématique de l'eau. L'ouverture de chaque commerce induit un entretien du drain, indispensable à la pérennité du bâtiment. ; Par cette démarche, l'ancien Palais de Justice peut être reconverti en Centre de réhabilitation pour l'Afrique de l'Ouest. L'existant accueille les équipements du centre, tels que services de physiothérapie, salles de consultation, administration, restaurants, etc. Les annexes, répétant la typologie à cour, desservent à l'étage les chambres des résidents, et au rez-de-chaussée des programmes publics destinés au quartier.