Une habitante de Paleficat, nouveau quartier construit au Nord de la commune de Toulouse, écrit sur son quotidien. Mon quartier a dix ans Il est sorti de terre En utilisant les champs Comme d'autres l'équerre. Les éléments existants Ont guidé la conception Son identité et ses paysans Sont au coeur de la construction. Terre de culture et de nature Ses espaces agricoles M'offrent ma nourriture Ainsi que celle de l'école De mes enfants frivoles. Ils apprennent en mangeant Ils s'aèrent en cultivant Ou se reposent, tout simplement. Terre d'échange et de rencontre, L'urbanité y est en constante évolution Entre le marché de plein air Et les immeubles en construction, Nous la pensons, nous la cultivons Et chaque jour nous la construisons. Je redécouvre le goût des choses, L'odeur des prés, la beauté des roses, En habitant en plein coeur, D'une ville qui intègre ses agriculteurs. Terre d'histoire et de pouvoir Le château est l'ultime relique D'une société archaïque Qui a peu à peu oublié son terroir. La reconnexion se fait pourtant Autour de cet élément Par un sub-urbanisme naissant Qui remet la ville au coeur des champs.