Implanté au bord de la Spree, en tête d’une barre industrielle préexistante, le projet consiste en un socle massif au sommet duquel se dresse une haute tour infrastructurelle, contribution verticale qui se mesure aux silos, cheminées et tours industrielles voisines. Ascension et point de repère de la côte de Rummelsburg, le projet a donc pour première intention de rivaliser avec ces confrères verticaux. La proposition met en parallèle une dynamique d’aménagement public avec une flexibilité d’usage des étages. Le rejet en périphérie de la bande de circulation et de services, pendant technique à l’accès frontal, permet une libre partition des espaces. Dans une revendication des rives comme bien commun accessible à tous, le parcours pédestre est prolongé par le projet qui le déplie verticalement, qui multiplie et surélève l’espace public. Une percée couverte s’ouvre sur la Spree, guide le flux piéton au rythme des escalators depuis les quais, à travers le socle et jusqu’au large toit-terrasse dédié aux sports urbains. Le squelette dénudé de la charpente métallique s’y déploie toujours plus haut, support d’une imposante cheminée d’escalade sur laquelle se hissent les plus sportif·ve·s. L’ascension atteint son apogée. La vue frontale, stimulée par le mouvement des escaliers mécaniques prend des airs de machines. Support d’expression, sa surface de façade-écran est décuplée par la tour éminente. Superposition de structures et d’activités affichées, de couches techniques et colorées, la façade sur Spree, vivante et communicative, s’érige en signe et se donne en spectacle à la ville.