« Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? Tout. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? A y devenir quelque chose. » Pamphlet de Sieyès [janvier 1789] Délaissé par la ville, le terrain vague est le témoin des différentes identités qu’elle a revêtues au fil de son évolution. L’ignorer, en a fait un territoire protégé. L’Archipel se compose de trois îles, épargnées par les infrastructures de la ceinture parisienne. Quatre interventions cohabitent avec l’existant, créant un parc pour les diversités. Elles soulagent son statut d’abandonné, sans effacer son identité. Conçus tel un paysage chorégraphique, ces havres guident les habitants de la ville contemporaine, comme une invitation au voyage. Par le franchissement du périphérique, l’Archipel brise les frontières sociales qui parasitent notre ville, et promet un refuge aux laissés de côté, les Invisibles. A travers la participation et l’implication, l’espace public est réinventé. Le Révélateur, met en exergue les problématiques actuelles d’une immigration ignorée. Le Phare, symbole lumineux, invite par sa présence à découvrir l’Archipel. La Convergence, foyer en hiver, bassin en été, signifie le point de rassemblement. Enfin, l’Incubateur enrichit les échanges, telle une couveuse, et libère des espaces pour la créativité. Cette traversée ne s’inscrit pas dans une réalité univoque et laisse la possibilité d’entrecouper les chemins suggérés. A chacun de s’approprier l’Archipel !