Le projet du terminal de Southampton situé dans la ville du Havre propose une réactivation et régénération du secteur économique et touristique normand, mis en difficulté après la crise des années 2008 à 2014. Le port, endroit stratégique situé sur le front de mer et le sud de la ville, n'avait pas survécu à la Seconde Guerre mondiale, et c'est dans cette zone de reconstruction d'après-guerre que s’insère le projet. L'énoncé théorique « Havre délire » a été l’occasion d’effectuer un rapprochement audacieux entre une vision quasi paranoïaque de la ville de Rem Koolhaas, développée dans son manifeste "New York délire", et la ville du Havre, véritable manifeste du classicisme structurel d’Auguste Perret. Le projet de diplôme tente quant à lui, d'incarner et donner forme aux fruits de cette union. Ainsi, le projet résulte de la tension entre la vague de mer Normande, libre et fugace, qui tente d'échapper au diktat de la grille structurelle en béton armé, brut de décoffrage. Si chaque plateforme constitue un maillage rigide de poutres métalliques, profil HEA 220, les espaces, eux, échappent à la simple compréhension du plan, coupe et élévation.