Transition alpine : pastoralisme, agriculture et réhabilitation
Julie Margot Morel
À Chamonix, dans les Alpes du Nord, la forte dépendance au tourisme et les impacts climatiques incitent à repenser le modèle économique de la région. À moyen terme, de nombreux bâtiments et infrastructures deviendront obsolètes en moyenne montagne. Les alpages, eux, continueront de fournir de bonnes conditions de pâturage tout en devenant propices aux cultures. Dans cette optique, le projet vise à s’émanciper de cette dépendance en proposant une alternative et une transition vers un modèle qui privilégie le (re)développement du pastoralisme et de l’agriculture en tandem avec le tourisme et fait le pari d’une activité tournée vers l’avenir. Ainsi, sur les étendues surplombant le village d’Argentière, le projet génère un nouveau paysage qui promeut le pastoralisme tout en introduisant des cultures vivrières. Les interventions ponctuelles et la réhabilitation de différents bâtis permettent d'intégrer les nouvelles activités. La laine de mouton, souvent gaspillée faute de débouchés, est désormais valorisée et transformée en isolants et en fil textile. Les travailleurs et les randonneurs profitent d’un nouvel habitat, une fromagerie soutient l’économie pastorale de la région, et un abri offre refuge aux bêtes. L’ancien réseau de canons à neige procure un nouveau potentiel d’acheminement des eaux vers les différentes cultures et pâturages. Enfin, devant la gare d’Argentière, la nouvelle place accueille un marché de vente des produits.
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Environnement alpin: exploitation et perpétuelle mutation. Regard sur le territoire d'Argentière