Organe de la région parisienne, la nouvelle ville de Sarcelles accomplit son dessein de grand ensemble de manière successive, entre 1955 et 1975, à mesure que dix portions massives de logements émergent. Suite à l’énoncé étudiant la planification de Sarcelles, le projet présente un secteur supplémentaire de la ville. Cette onzième portion de logement s’implante au nord, dans un tampon entre la ville et le village, actuellement destiné à une utilisation sportive. De nouvelles grandes formes – des immeubles à cour – y heurtent le bâti existant ou s’y accommodent, tissant ainsi de nouveaux axes urbains tout en adressant leur appartenance au complexe sportif. Un bâtiment surplombe une route et percute une barre de logement existante, signifiant ainsi une nouvelle porte d’entrée de la ville. Un autre englobe le corps principal du centre sportif dans sa cour et ajuste des relations entre les logements et les installations sportives existantes. En résonance avec les premières portions de Sarcelles projetées par Jacques-Henri Labourdette, les nouveaux bâtiments sont construits en pierre massive, dans l’affirmation d’une générosité expressive et d’une emphase monumentale sur les connexions. Le logement collectif ricoche ainsi sur la réalité sur laquelle il s’implante, dans un échange d’intensité réciproque. La morphologie interne des édifices met l’accent sur une variabilité typologique accrue et une équité domestique, ponctuées d’événements à l’attention de la collectivité.
