La première partie du semestre prend la forme d’un concours d’avant-projet sur la base du périmètre et du programme donné. Sur la durée de 5 semaines, chaque étudiant a développé individuellement une proposition complète qui présente une proposition d’implantation, une position par rapport au programme et une conception de structure innovante, en bois rond ou mixte.
A l’issue de cette première phase, un jury est organisé puis le ou les potentiels majeurs à développer de chacune des propositions sont identifiés afin de composer le point de départ du projet collectif.
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The first part of the semester takes the form of a pre-project competition based on the given perimeter and program. Over the course of 5 weeks, each student individually develops a complete proposal, presenting a proposed layout, a position in relation to the program and an innovative structural design, in roundwood or mixed.
At the end of this first phase, a jury is organized, and the major potential to be developed from each of the proposals is identified to form the starting point for the collective project.
Maison du bois
La Maison du bois est un exercice de développement architectural suite à la réalisation initiale d’un manifeste écrit. Essentiellement, ce texte duquel l’extrait suivant est tiré, cherchait à poser les bases conceptuelles pour un projet de pavillon d’école à L’Argentière-la-Bessée, en France - L’école se spécialise sur les métiers du bois.
Premièrement, il faut créer une ambiance chaleureuse à l’image d’un foyer, d’une maison. L’idée étant de permettre un espace réfléchi à la fois pour l’usage propre et la flexibilité potentielle (à géométrie variable en fonction de l’emplacement du lieu dans la progression du bâtiment). Le lieu doit permettre la rencontre organique des usagères et usagers tout en procurant un sentiment de sérénité chaude : ce lieu est donc un troisième lieu selon la conception sociologique de la chose (...) la grandeur et la conception même des espaces doivent ainsi être à l’image de milieu de vie qui se veut à la limite du familial (pensons le petit nombre d’étudiant.e.s, les températures de chalet et enfin la création d’opportunités de rencontre, de discussion). On peut imaginer des espaces simplement plus petits, plus intimes et donc à une échelle humaine du regroupement amical (...) Plus concrètement, on peut même réfléchir à un emploi de mobilier d’une petite échelle tel que le foyer (four à bois), comme une méthode pour chauffer différents espaces. Potentiellement central, ce genre d’objet responsabilise l’individu et attire les corps vers un endroit particulier (en plus d’être fondamentalement aligné avec le reste du projet de l’utilisation du bois).
Ensuite, il faut exemplifier, voire venter le bois comme matériau valide et milieu de vie socio-économique autant que les prouesses et la raison même de l’existence de ce bâtiment et au final de l’institution. Essentiellement, le bâtiment devra inspirer les étudiant.e.s (par sa construction et son aménagement, sa tectonique), intéresser les visiteuses et visiteurs et devenir un modèle pour les bâtiments dans l’environnement immédiat (...) déjà, le bâtiment devra à la fois présenter le bois comme matériau et l’infinité de possibilités constructives possibles grâce à ce matériau. Il faut lui montrer un éventail complet des possibilités; de la simplicité à la complexité, le tout dans un tout cohérent, fonctionnel et rentable.
Enfin et au-delà de tout ce qui fait une architecture bonne dans son contexte, il faut que ce pavillon scolaire soit dès le départ un exemple de la prouesse technique, voire une expérimentation; un projet. Il doit ainsi y avoir intrinsèquement au travail architectural une beauté dans la réalisation qui rendra le projet bâti important, sans toutefois en faire un problème de définition (...) déjà cela nécessite une forme influencée directement par son utilisation (pensons amphithéâtre). Typiquement, l’idée serait d’offrir aux individus extérieurs au bâtiment un intérêt visuel (autant celles-ceux qui s’y rendront que celles-ceux qui n’y iront jamais). Dans ce but, il faut pouvoir comprendre une simplicité extérieure en dialogue avec le contexte alpin (...) mettre une emphase profonde sur les espaces supérieurs, voire ceux qui abriteront des lieux pratiquement sacrés; l’amphithéâtre où l’utilisation de prouesses techniques peuvent être engagées avec le sentiment traditionnellement inclusive et donnant essentiellement un effet du sublime dans l’espace.