Cette recherche vise à établir un systeme qui se concentre sur la médiation entre le corps
et la ville sous le prisme du temps. Il se metamorphose au travers d'une série
d'interventions qui cherchent à dialoguer avec un lieu pour activer une potentialité
spatiale.
Cette étude propose d'investir l'ambivalence du mot temps en incluant la thématique du
climat, non pas comme une contrainte technique, mais comme un outil pour la mutation
de la ville. Sa double nature de continuité chronologique et fluctuation metéorologique
résonne avec le développement urbain qui se dessine progressivement et par fragments
successifs. Le projet vise à établir des entre-deux, des milieux qui ne sont ni intérieur ni
extérieur mais qui se constituent comme espace interstitiels, potentiels lieux d'échanges
entre l'humain, l'objet architectural et les cycles du temps.
La relation entre ces trois acteurs est commune aux deux recherches qui précedent cette
étude. La première, concernant le rafraîchissement bioclimatique met l'accent sur leur
interdépendance et inclut la notion de cycle temporelle au sein du processus projectuel.
Dans la seconde, échafaudages: étude et potentiels, le sujet est observé comme un
interface entre ces acteurs qui composent notre cadre spatial.
L'implication du corps et de la ville au sein de ces interventions étant centrale à la
direction de cette recherche, une démarche empirique a été mise en oeuvre en amont du
processus de travail. Des marches récoltant des observations atmosphériques et
spatiales ont été effectuées, etablissant un corpus non-exhaustif de dix-huit lieux
potentiels. Trois de ces études ont ainsi été approfondies pour établir
l'amorce de ce système médiatif. Celui-ci cherche à offrir une flexibilité ainsi
qu'une capacité d'adaptation à des situations futures.
Au regard des enjeux contemporains, le projet cherche à donner une proposition aux
contraintes matérielles et climatologiques actuelles et futures de Lausanne en proposant
des articulations de matière, tant physique qu'atmosphérique, qui investiguent le climat et
ses fluctuations comme composants essentiels aux desseins de la ville, ici observée
comme une perpétuelle construction.