Le dépeuplement et la décroissance économique dans le territoire rural de la Nièvre s'accompagnent d'un ré-ensauvagement spontané, comme démontré dans mon énoncé théorique, “L’atlas de la coexistence”. Mon projet prend le contrepied des projets territoriaux actuels. Il exploite les potentiels d’un territoire réensauvagé, œuvrant sur les synergies entre décroissance humaine et croissance de la biodiversité.
Les coexistences entre humain, animal et végétal créent un processus de régénération du territoire assumant ses logiques intrinsèques et améliorant la qualité de vie de l'écosystème nivernais. Deux hameaux au cœur du Morvan sont explorés : l’un se reforeste à mesure du départ de ses habitants humains ; l’autre, agricole maintient un paysage ouvert.
Le premier hameau aide à la reconstruction du paysage forestier en travaillant au démontage des habitations vidées. Parallèlement à cela, une adaptation des actions humaines est proposée pour faciliter le passage de la grande faune tout en offrant une qualité de vie pour tous.
Le second hameau profite de pratiques agricoles plus symbiotiques pour maintenir le paysage ouvert indispensable à la survie de certains vivants. La reconstruction de haies et de milieux humides permettent de revitaliser le paysage en diversifiant les milieux propices au développement de la vie. Le processus de projet repose sur des interventions sobres amorçant une transformation des pratiques du vivant qui influencent à leur tour le paysage quotidien.