La réversibilité en architecture est cruciale : une nouvelle construction doit pouvoir changer aisément de fonction grâce à une conception anticipée, limitant les interventions majeures. Cette définition découle de ma recherche « Penser réversible » sur la matérialisation de ce concept au sein du Village des athlètes pour les JO de Paris 2024.
De retour en Suisse, mon projet aborde la réversibilité à Nendaz, sur la plaine des Ecluses, un terrain vierge en quête d’identité. Surdimensionnée pour les événements locaux et internationaux, elle est difficilement appropriable par les habitants.
La valorisation de ce lieu s’appuie sur les traces laissées par les usagers. Cela implique d’implanter une structure urbaine solide tout en affirmant son caractère sportif et en répondant aux exigences des événements. Des constructions à usages réversibles sont soigneusement intégrées dans cette nouvelle ceinture pour soutenir ces espaces et servir d’hôtes lors des diverses festivités. Pour aborder les notions de public et de privé, deux moments clés sont considérés : la configuration en logements pour athlètes lors du Nendaz Freeride et la configuration en marché lors du Marché Nendard. La réversibilité dont il est question ici concerne des usages temporaires au sein de bâtiments pérennes. Ce projet réexamine l’ajout ou la suppression en proposant une solution impliquant le mouvement ou la rotation d’éléments afin de créer une nouvelle ambiance et une configuration adaptée et appropriable par les usagers.