Le projet se situe entre le ghetto rom Fakulteta et la ville de Sofia (Bulgarie). Actuellement, Fakulteta est ségrégué socialement et architecturalement. La question de l'isolement amenant la question de l'intégration (Delépine, 2007), ce travail propose une réflexion sur la qualité du lien, qu'il soit urbain, social, spatial ou légal. Différentes actions sont envisagées dans le long terme. Or, tant que la majorité de la population n'a pas envie d'améliorer la situation du ghetto, les fonds nécessaires ne sont pas débloqués. La première étape est donc de changer l'imaginaire collectif afin de créer un engouement général. L'objectif est de créer une impulsion sociale et urbanistique. Pour ce faire, il faut que les gens se rencontrent, qu'ils parlent, se saluent et apprennent à se respecter. Un espace de rencontres, un lieu public qui s'adresse à chacun est donc proposé. Cet espace doit être créé à la limite du ghetto, sur son seuil pour ne pas créer d'inégalité entre les communautés. Suite à un workshop in situ, le lieu exact a été choisi pour son attractivité: nombre de personnes romes et non-romes y transitent. Un grande toiture, nouvelle trame urbaine, est créée afin de générer ce lieu de rencontre. Le programme est choisi en fonction des sensibilités culturelles: un marché, une salle de concert, une école de musique, une station de radio sont proposés. L'accès est également facilité par le prolongement des lignes de transports en commun existantes.