La question à laquelle ce projet tente de répondre est : que signifie habiter un couvent désacralisé et quelles sont les interventions qui permettent cette nouvelle utilisation laïque ? Avec le déclin des pratiques religieuses, la question de la réaffectation des monuments religieux s'impose à Fribourg, métropole catholique. Aujourd'hui encore habité par des sœurs, le couvent longe la place Georges Python, place principale située aux abords de la vieille ville. Il est l'objet de cette étude qui tente de définir une approche théorique et pratique pour la transformation de monuments religieux en bon état. Ainsi, le projet ne prétend pas rétablir le bâtiment dans son état d'origine, il accepte les transformations postérieures que celui-ci a subi tout en recherchant une unité et une analogie entre l'ancien et le nouveau. La laïcisation du complexe demande, entre autres, de redéfinir son rapport avec la ville. L'introduction de programmes publics ainsi que de nouvelles fonctions collectives doit permettre un nouveau dialogue, tout comme la requalification des espaces extérieurs. Inspiré du style de vie des congrégations religieuses, la coopérative d'habitation se veut communautaire et encourage le vivre ensemble. Les interventions architecturales proposées visent ainsi à renforcer la relation entre les logements individuels, les espaces partagés et la ville. Finalement, ce projet explore la possibilité de réduire les espaces personnels au bénéfice d'espaces communs généreux.