Le projet prend place sur le tremplin de saut olympique de Saint-Nizier, construit pour les Jeux olympiques d’hiver de 1968. L’intervention englobe l’ensemble du site avec l’objectif de lui redonner sens et vie, en valorisant à la fois son patrimoine et son environnement. Il s’agit de transformer le lieu en un jardin botanique interactif et pédagogique, loin des modèles classiques. Aucune forme d’exploitation n’est envisagée et seules des plantes strictement locales y trouvent leur place, dans le respect du territoire et de ses équilibres écologiques.
Le projet s’articule en trois volets. Le premier concerne les bâtiments existants, qui sont restaurés de manière discrète mais attentive. L’un est réhabilité en observatoire, offrant un point de vue privilégié sur le paysage et ses dynamiques naturelles; l’autre accueille des ruches, renforçant la présence d’espèces pollinisatrices et participant à la régénération du milieu. Le dernier vient abriter une serre déstinée à proteger les semis. Ces interventions sobres visent à réinscrire les constructions dans un usage en lien direct avec le vivant.
Le deuxième volet est la création de plusieurs jardins inspirés des recherches menées dans le massif du Vercors, où sont présentées des espèces végétales locales aujourd’hui rares ou menacées.
Le troisième volet introduit la construction du bâtiment principal accueillant diverses activités. Ce dernier s’implante dans le terrain, en suivant ses formes naturelles. Il s’ouvre vers la lumière, et vient clore le parcours à l’extrémité du tremplin, dans la raquette. Là, un espace de réunion en demi-cercle s’organise face au vide, offrant une vue spectaculaire sur toute la ville de Grenoble.