Ermitage Diogène
Collectif d’ermites précaires
Ce projet explore la notion d’isolement dans un contexte urbain, inspiré par l’idéal de Diogène. Située dans le 16e arrondissement de Paris, cette communauté repose sur l’idée fondamentale que les ermites ne se voient pas. Ainsi elle se structure en trois niveaux, chacun conçu pour préserver l’intimité des résidents tout en favorisant une gestion partagée et efficace des ressources.
Au rez-de-chaussée, une halle multifonctionnelle accueille une ressourcerie permettant de subvenir aux besoins économiques et diogènes de la communauté. Les circulations sont disposées aux extrémités de l’espace, laissant un vaste volume central flexible qui peut s’adapter à divers usages.
L’accès aux appartements se fait par des escaliers partagés entre deux habitants. Un système de portes individuelles à chaque palier permet à chaque ermite de contrôler l’usage de son escalier, garantissant une séparation stricte des espaces privés. Ce dispositif favorise l’autonomie tout en limitant la circulation dans les espaces communs.
Les 16 appartements du premier étage sont organisés en double bande, avec une bande centrale regroupant les cuisines et salles de bains, partagées entre deux voisins. Des portes coulissantes permettent d’isoler l’accès à ces installations, assurant leur utilisation exclusive. Cette configuration optimise l’usage des espaces et préserve l’intimité des habitants.
Les toits-terrasses, accessibles individuellement, offrent des espaces de réflexion et d’introspection, contribuant à la qualité de vie des résidents tout en préservant leur isolement dans un environnement urbain dense.
Ainsi, ce projet questionne l’isolement extrême dans une perspective d’économie de moyen et dans un milieu urbain dense.