Search
Results
Results
${ capture(/^/, {
0: (data, captures) => (
data.params.project !== undefined ?
include('#filter-navigation-close-project', data) :
data.params.collection !== undefined ?
include('#filter-navigation-close-collection', data) :
include('#filter-navigation-search', data)
),
catch: () => console.log('TODO: SHOULDNT GET HERE')
}, data.location, data.location.name) }
${data.collections.reduce(function (acc, col) {
return acc + col.content_count
}, 0)}
${
merge([{ type: 'resize' }], events('resize', window))
// To size
.map(() => (window.innerWidth >= px('70em') ? 'big' : 'small'))
// Deduplicate
.filter(((prev) => (value) => {
const result = prev !== value;
prev = value;
return result;
})(null))
// Include
.map((size) => (size === 'big' ? 'Living Archives' : capture(/^/, {
0: (data, captures) => (
data.identifier === 'filters' ? 'Search / Filter' :
data.params.project !== undefined ? 'Project' :
data.params.collection !== undefined ? 'Collection' :
'Results'
),
catch: () => console.log('TODO: SHOULDNT GET HERE')
}, data.location, data.location.name)))
}
${ data.id[0].toUpperCase() + data.id.slice(1) }
${ events('dom-activate', element)
.take(1)
.map(() =>
request('/cms/' + data.id + '/')
.then((html) => {
const template = document.createElement('template');
template.innerHTML = html;
return template.content.querySelector('.inline-content-block');
})
) }
Back to navigation
Sarcelles, portrait d’une ville
Le « grand ensemble » de Sarcelles regroupe 12 300 logements construits de 1954 à 1982. Au-delà de sa taille, il est exemplaire par le nombre de communautés qui y cohabitent harmonieusement et par son caractère véritablement urbain. C’est une ville moderne réalisée, au sens traditionnel du terme, avec rues animées, commerces, bars et restaurants.
Comme tous les quartiers français de l’après-guerre, il est actuellement transformé par l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine (ANRU). Ses acteurs, réunis par une commune détestation de l’urbanisme et de l’architecture de l’Après-guerre, cherchent systématiquement à remplacer les bâtiments existants par de nouveaux, sans aucun égard pour la qualité intrinsèque et potentielle de ces bâtiments, ni pour leur valeur historique. Ainsi, à Sarcelles, où la majeure partie du grand ensemble est construite en pierre massive, des « barres » construites dans ce matériau aussi durable que pérenne ont été démolies pour être remplacées par des plots génériques isolés par l’extérieur. Perte culturelle, perte urbaine, perte environnementale, perte financière.
Les architectes de Sarcelles, Henri Boileau (1909-1989) et Jacques-Henri Labourdette (1915-2003), appartenaient à une tradition d’architectes modernes qui, à l’instar de Fernand Pouillon (1912-1986), avait été formée par Eugène Beaudoin (1898-1983). Une tradition qui se caractérise par un intérêt particulier pour la composition de séquences urbaines, pour la relation entre les pleins et les vides, entre les bâtiments et la qualité des vides qu’ils produisent entre eux. C’est cette qualité que l’on retrouve à Sarcelles, comme dans les réalisations de Fernand Pouillon, telles que l’ensemble de logements du Point du Jour à Boulogne, que Boileau et Labourdette termineront après le placement de leur auteur en prison.
Chaque projet développé par les étudiant.e.s a consisté en la transformation d’un immeuble de logements, exemplaire de l’une des dix phases de construction du grand ensemble, souvent voué à une démolition-reconstruction future, afin de montrer comment il peut être conservé et transformé. Une réflexion formelle à la croisée de l’usage, de la construction, de la sauvegarde patrimoniale, des enjeux environnementaux, ou comment l’habitat parle du monde dans son ensemble.
Sarcelles IV
À travers le choix d’un objet d’étude radical, le projet cherche à spécifier une barre de cent quatre-vingts mètres de longueur. L’approche, en accord avec l’ANRU cherche à densifier la zone. La volonté étant de conserver la matière tout en préservant la qualité urbaine du master plan initial. Ainsi, une centaine de logements sont créés avec une variété typologique permettant d’enrichir le systématisme du modèle existant.
Ici, l’idée est de sur-imposer à la structure une grille de nature différente. À l’opposé du modèle de distribution par couloir où chaque pièce est uniformément éclairée, ce nouveau plan de pièces identiques créer une profondeur, une spatialité plus traditionnelle.
La confrontation de ces deux modèles créer des contradictions, des interférences. Ainsi, une certaine forme de richesse se dévoile à travers cette tension. Ce plan à quatre couches est rendu possible en poussant le model du plan pièce par pièce à son maximum. Les cloisons viennent dicter la spatialité, reléguant la structure porteuse à l’expression de sa matérialité. L’enfilade en surélévation donne à lire l’échelle du bâtiment afin d’en comprendre sa nature profonde, comme une sorte de fantasme intrinsèquement lié à ces objets construits dans le contexte spécifique des années soixante.