La friche de l’Escalette porte le témoignage de ses nombreuses activités passées. Usine de plomb, puis squat, puis restaurant illégal, puis lieu de tournage de film. Ce lieu vit depuis des années, de manière légale ou non. Place aux poéte.sse.s de la beat génération!
Ce site déploie un imaginaire poétique. Les ruines en pierres, fruit de décisions rationnelles basée sur la topographie et les besoins de l’usine, se mêlent à la végétation qui peu à peu reprend ses droit. Ce lieu permet d’accueillir parfaitement une communauté en marge de la société ne demandant qu’à pouvoir s’exprimer librement.
Le centre de poésie se détache complètement du sol contaminé avec deux plateformes réglées par des modules. Elles viennent composer avec les entités irrégulières déjà existantes. Pour ne pas altérer le site, les matériaux utilisés sont low tech et légers, comme le bois ou la tôle ondulée.Toujours basé sur les modules, des pavillons émergent au dessus ce nouveau sol. La grille structurelle permet de venir y accrocher des éléments. Une vie est alors possible tant au dessus qu’en dessous de la plateforme.
Durant la saison estivale, la partie basse de la friche de l’Escalette est dédiée à des expositions de sculpture et d’architecture légère. La première plateforme du centre de poésie permet de mettre en lien le public avec la communauté beat. On peut alors, dans cet espace, boire un café dans un filet avec un.e poète.sse, pour discuter de ses oeuvres exposées. Après le café le.la poète.sse peut se retirer dans la zone de vie. Elle est située en retrait, et est composée d’un ensemble de pavillons disposés de manière à toujours avoir un lien visuel avec la mer. Les toits débordent et offrent des terrasses protégées du mistral et du soleil. En dessous de la plateforme, on vient pour cuisiner, se laver, faire de la balançoire, jardiner ou débattre. Les filets permettent de faire le lien avec la partie haute. Durant la saison froide, on se replie dans les pavillons privés ou les espaces communs pour faire de la musique ou lire.