Les gradins - Centre pour les poétesses de la Beat Generation à Marseille

Anli Guo

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Luis Melgar

Lorsqu’on se promène le long de la Corniche Kennedy, après avoir traversé Malmousque, on passe par le pont de la Fausse Monnaie. À droite, se dresse l’immensité bleue de la mer, imperturbable. À gauche, au beau milieu du vallon, un bâtiment attire le coin de l’œil : on dirait un grand escalier, à une échelle peu commune. Et si nous allions voir ? En marchant jusqu’au bout du pont, un écriteau nous invite à nous rendre dans le cœur du vallon. Après avoir parcouru un chemin sinueux et ombragé, bordé d’arbres et de jardins, nous y voilà.
Le bâtiment se dévoile face à nous : c’est un grand et unique volume, comme une part de gâteau posée au sol. Le toit semble entièrement couvert de gradins et de terrasses. Il doit faire une cinquantaine de mètres de long, pour une quinzaine à son plus haut point. A l’extrémité de l’édifice, de longs parchemins sont suspendus aux fenêtres ; ils nous apprennent que nous faisons face à un Centre de poésie dédié aux femmes de la Beat Generation.
En s’approchant un peu plus, une affiche nous indique qu’il y a dans l’espace d’exposition au rez-de-chaussée, une rétrospective sur le travail de Diane di Prima et Lenore Kandel. Mais nous décidons de monter sur le toit du centre, en prenant l’escalier au bout de celui-ci. En montant quelques marches, on arrive à la terrasse d’un café, où des visiteurs boivent des verres sous des parasols. Le soleil est de plomb aujourd’hui !
Après être entrés dans le café par sa terrasse, on se rend compte qu’il donne depuis l’intérieur sur une grande bibliothèque. Sous un haut plafond incliné, une mezzanine entoure un atrium, au milieu duquel des étudiants révisent probablement leurs examens. De grandes fenêtres sur toute la hauteur amènent la lumière à l’intérieur. En ressortant avec un verre, nous continuons notre ascension, marche après marche. Sur la gauche de ces gradins, de grandes terrasses émergent. Nous demandons aux personnes qui s’y trouvent de ce qu’il s’agit : ce sont en fait des logements pour artistes qui habitent pour quelques mois dans le centre de poésie.
Nous arrivons finalement au sommet et pouvons apercevoir dans toute son envergure le Théâtre Sylvain, un grand amphithéâtre auquel fait face notre bâtiment. En se retournant, le panorama est saisissant : au premier plan, le pont de la Fausse Monnaie cadré par la dense végétation du vallon et derrière, l’horizon à perte de vue offert par la Méditerranée. Au loin, on croit apercevoir les îles d’If.
Une visiteuse nous apprend qu’a lieu ce soir une représentation des artistes en résidence, dans la grande salle de théâtre du centre de poésie. Il paraît même qu’ils ouvriront la grande porte de derrière ! Ce soir, c’est sûr, nous reviendrons.

 

Files
Booklet - Les gradins (PDF)
Team
Unit:
TEXAS
Teachers:
Eric Lapierre, Capucine Legrand, Mickael Pelloquin
Infos
Year:
2022
Period:
Bachelor, Spring
Category:
Semester Project
Topic:  
Architecture, Representation, Theory
Copyright:
CC BY Licence
Permalink
livingarchives.epfl.ch/projects/4645/les-gradins-centre-pour-les-poetesses-de-la-beat-generation-a-marseille/